Ces instruments de rêve

Le didgeridoo

Le didgeridoo (didjeridu), Yidaki, Magu, ou encore Kambi est un instrument de musique qui remonte à l’âge de pierre : depuis 30 000 ans ou plus, les aborigènes d’Australie ont soufflé dans une branche d’eucalyptus creusée par les termites pour accompagner des chants lors de fêtes ou de rituels.
Le bourdon du didgeridoo provient de la vibration des lèvres, à laquelle on peut ajouter des cris ou des vocalisations. Les déplacements de la langue et des joues amplifient les harmoniques tandis que le jeu sur le souffle apporte un côté très rythmique à l’instrument.

 

La guimbarde

Traditionnellement, la guimbarde est jouée sous des formes très différentes, en bois ou en métal, dans toute l’Asie et plus récemment en Europe. Pratique à transporter, c’est avant tout l’instrument de nomades comme pour les bergers du Maghreb et d’Asie centrale. Elle est utilisée comme instrument de séduction en Sibérie et en Asie de l’Est, pour le blues aux Etats Unis et les gignes irlandaises.
Comme le didgeridoo, la guimbarde a une tonalité de base, un bourdon, sur la base de laquelle les harmoniques naturelles sont amplifiées pour créer des mélodies ou des sonorités rappelant celle de la nature (cours d’eau, vent, oiseaux, etc.) .

Le chant diphonique

Il est impossible de savoir depuis quand le chant diphonique est pratiqué. En un sens il s’apparente au langage : énoncer des voyelles, c’est déjà faire du chant diphonique.
Jusqu’à une période très récente, le chant diphonique était pratiqué en tant que discipline approfondie presque exclusivement dans l’Himalaya, la Mongolie, la république de Tuva, le Kazakhstan, mais aussi au Pakistan, Inde et Afrique du Sud chez les Xhosa.
Les représentants les plus connus continuent à venir de Mongolie et de la république de Tuva. Le chant diphonique en Occident a été beaucoup associé à des chants spirituels et méditatifs. Il est de plus en plus utilisé en association avec le didgeridoo et la guimbarde.